Jérémie Piolat
Article découpé arbitrairement en trois partiés égales : première partie.
Première partie d’un article en trois volets.
Deuxième partie d’un article en trois volets.
Troisième partie d’un article en trois volets.
Les lieux d’accueil des migrant·es, et notamment les associations où l’on donne des cours d’alphabétisation, sont le terrain d’étude que Jérémie Piolat a choisi pour sa recherche anthropologique actuelle. Loin des clichés condescendants sur les personnes étrangères, il questionne les imaginaires de femmes migrantes lors d’ateliers d’écriture. Et révèle un fossé entre les perceptions des enseignantes associatives et le vécu des femmes exprimé dans les textes produits. De ce choc naît l’idée de confronter les imaginaires dans une thèse qui sera défendue le 19 octobre 2020 à l’UCL. Youmanity a tendu son micro à l’anthropologue français pour creuser la thématique de la décolonisation et – pour reprendre ses termes – de la décolonialisation.
L’article a été découpé en trois parties arbitrairement égales. Ceci est la première partie.
Quel est plus précisément ton sujet d’étude dans cette thèse ?
La question de la décolonisation et surtout de ce que j’appelle la décolonialisation des savoirs s’est imposée, en fait, au fil de mon terrain, comme une des questions principales de ma recherche doctorale et de ma thèse. Je travaille au sein du LAAP (Laboratoire d’Anthropologie Prospective) à l’UCL. Ma recherche est financée par le FNRS. Elle a lieu sur un terrain qui est : les milieux d’alphabétisation à Bruxelles ; «alphabétisation » étant le terme usuel qui est utilisé par ce milieu. En réalité, il s’agit bien souvent plus de cours de FLE, Français Langue Etrangère, (cours de français pour des personnes non francophones) que de véritables cours d’alphabétisation. Mais le terme usuel du milieu reste alphabétisation. Ce qui en soit est déjà une donnée intéressante et interpellante. Mon terrain d’étude se base donc sur plusieurs associations d’alphabétisation en région Bruxelloise.
Mon objet de recherche sur ce terrain n’a jamais été le processus d’alphabétisation, ni la méthode utilisée ou le processus pédagogique mais les relations entre le public migrant et les enseignantes FLE : je me suis intéressé, au départ, aux relations entre ces enseignantes, très majoritairement euro-descendantes (donc blanches autrement dit) et le public de migrants extra-occidentaux. C’est la rencontre entre les imaginaires de ces deux groupes que je comptais interroger, de manière ouverte, à travers cette étude anthropologique ; la rencontre et aussi la confrontation de ces imaginaires.
Pourquoi te paraît-il important de réaliser cette étude au regard des discriminations ?
Je travaille effectivement depuis longtemps sur la question des discriminations raciales, et sur l’imaginaire euro-centré qui les nourrit, autant que les discriminations nourrissent ce dernier en retour. Exemple simple : le contrôle faciès en rue – pratique raciste – va nourrir inévitablement l’habitude de relier spontanément non blancs, police et délinquance. Je m’intéresse à la question du racisme, en tant que discours et ensemble de comportements souvent inconscients et inavoués, mais aussi et d’abord dans sa dimension structurelle, institutionnelle et quotidienne : à l’embauche[1], au cours de la recherche d’un logement, ou en rue se manifestant à travers les agressions à caractère raciste et au fil de pratiques policières discriminatoires[2] ; pratiques dont l’anthropologue Didier Fassin dit que leur rôle n’est pas tant d’assurer la sécurité que de rappeler aux non blancs – et d’abord aux Noirs, Arabes et Roms – notamment des quartiers populaires, leur place dans la société : une sous place et un sous statut[3]. Il s’agit de questionner, là où cela apparaît, une société structurée par l’habitude de classer en différentes catégories, en fonction de leur origine, différentes populations. Et, en même temps que l’on classe, on hiérarchise, dans les discours et en pratique, ces mêmes populations, comme l’a analysé la sociologue Christine Delphy[4].
Je rappellerai à ce point que les discriminations raciales ont connu un développement exponentiel saisissant depuis le début de la pandémie de la Covid 19[5] [6], qui s’est illustré par la surexposition des travailleurs essentiels[7] (ceux sans lesquels on ne peut survivre) racisés (obligés de travailler sans masque au début de la pandémie), au fil de ce que les médias ont dit des jeunes des quartiers ou, encore, dans l’attitude de la police vis-à-vis des jeunes de quartiers durant le confinement.
Pour ma part, je n’aborde pas, au départ, la question du racisme dans des lieux où la discrimination, qu’elle soit symbolique ou matérielle, est évidente ou spectaculaire (comme par exemple en étudiant les pratiques policières ou le manque de visibilité dans les médias ou dans le cinéma des personnes discriminées en fonction de leur origine (qu’on appelle racisées)). Je préfère aller voir là où le racisme apparaît sans dimension structurelle, là où on ne l’attend pas, là où aucun événement particulièrement spectaculaire ne viendra recouvrir la dimension non exceptionnelle mais bien structurelle du racisme. Je vais m’intéresser, par exemple, à la manière de « danser spontanément » qu’adopte un euro-descendant sur une musique africaine, arabe ou tzigane. Je vais m’intéresser encore à certains discours ou lieux se voyant, ou étant perçus a priori, comme bienveillants.
En ce sens, les milieux de l’alphabétisation et associatifs se sont révélés être un excellent terrain pour aborder la question du racisme sous sa forme insidieuse, culturelle, inconsciente et incorporée. Car le monde associatif est un terrain où les enseignant.e.s, à majorité euro-descendant.e.s, sont, souvent durant plusieurs années, en contact direct et quotidien avec des migrants extras-occidentaux. C’est en cela une profession un peu à part. J’ai aussi choisi de me concentrer sur des associations d’éducation permanente ; un terrain a priori moins stressant pour le public – et plus protégé – que celui du parcours d’intégration ou lié à l’insertion professionnelle.
Donc, au niveau des publics migrants interrogés, ce ne sont pas forcément des primo-arrivants ?
En effet, parmi mes interlocuteurs migrants (majoritairement marocains, subsahariens, turcs et musulmans), il y a des personnes qui sont déjà régularisées, qui sont déjà même installées matériellement à Bruxelles, mais qui restent, si je m’en réfère à leurs propres dires, toujours en voie d’installation symbolique dans le pays d’immigration. Mes interlocuteurs et interlocutrices disent ouvertement se sentir toujours en exil. Il y des personnes sans-papier sur mon terrain, d’autres récemment en possession d’un titre de séjour, d’autres qui sont là depuis 10, 20 ans ou 40 ans même.
Le milieu de l’alphabétisation est un terrain où il devrait a priori y avoir moins de racisme décomplexé et ordinaire (s’exprimant de manière exacerbée et ouvertement hostile) ; racisme que l’on peut observer plus aisément dans une association d’insertion par exemple, où l’on va insérer les gens, avec, comme on peut l’imaginer, toute la violence que peut contenir parfois ce terme. Surtout quand l’insertion sociale et professionnelle peut se doubler d’une insertion symbolique et culturelle, soit de l’idée que les migrants extra-occidentaux seraient un peu en retard d’un point de vue civilisationnel; idée que, malheureusement, j’ai pu voir circuler également, dans des associations d’éducation permanente.
Mon terrain de recherche m’a permis d’analyser différents processus spontanées, discursifs et pratiques, de disqualification des extra-occidentaux ou des non-blancs, dans des lieux associatifs a priori ouverts. J’ai fait mon terrain principal dans une association, que j’appellerai Diane (j’anonymise), d’apparence et de réputation particulièrement ouverte.
Par ailleurs, j’avais déjà une longue expérience au sein des milieux de l’alphabétisation car j’ai commencé à y travailler en 2006, avant d’être anthropologue, comme enseignant mais essentiellement comme responsable d’ateliers d’écriture auprès de publics migrants.
Quand tu dis une association ouverte, que veux-tu dire ?
Concrètement, quand tu arrives dans l’association Diane, tu constates que sur les murs sont accrochées des affiches où, par exemple, tu vois des enfants migrants subsahariens avec le slogan : « nous ne sommes pas dangereux, nous sommes en danger ». Il y a une ambiance qui se situe, sans que je ne porte de jugement dessus, plutôt à « gauche » politiquement (si tant est que la gauche soit forcément actuellement antiraciste). Il y a une ambiance où transparaît la conscience que les migrants sont des non ayant droit ou des moins ayant droit. C’est ouvert dans le sens où il y a une vraie posture d’accueil d’une part de la réalité politique vécue par les migrants.
Diane passe, par ailleurs, dans le milieu associatif et au-delà, pour être une des associations les plus antiracistes qui soit, à Bruxelles. J’ai même entendu un travailleur social me dire de Diane qu’elle avait « l’antiracisme dans son ADN ».
Enfin, d’une manière plus pragmatique, dans cette association pour laquelle j’ai travaillé de 2006 à 2016, en menant des ateliers d’écriture, je n’avais jamais ethnographié de cours, mais j’ai pu observer, par exemple, que les différentes enseignantes accueillaient toujours de manière tout à fait correcte et amicale toute migrante du public qui venait frapper à leur bureau pour diverses raisons (demande d’information, besoin de parler à une enseignante). Je n’ai jamais vu une enseignante adopter un ton paternaliste. Un exemple qui m’a frappé, c’est celui de Nathalie[8], responsable du secteur éducation permanente de l’association Diane, qui, à chaque fois qu’elle intervient dans une réunion où se trouvent une cinquantaine de femmes migrantes, semble gênée si elle doit élever la voix pour se faire entendre. Elle va dire « excusez-moi », tout doucement et va être très précautionneuse dans la manière dont elle s’adresse aux femmes : elle ne s’adresse jamais à elles de manière infantilisante. Ce n’est pas le cas dans toutes les associations.
Pourquoi avoir choisi ce terrain accueillant plutôt qu’un autre ?
J’ai choisi d’aller questionner les relations entre les deux groupes (enseignantes et migrantes) et entre les imaginaires de ces deux groupes dans un contexte, Diane, où il y a déjà a priori une certaine qualité d’ouverture. Je me rends compte à présent que c’était un bon choix. Le fait que des comportements et postures interpellantes aient pu apparaître chez Diane, qui relèvent de discours ou de pratiques discriminatoires non forcément conscientes et assumées, cela peut nous inviter à nous demander ce qu’il peut en être ailleurs, là où il y a moins d’ouverture et où on ne connaît les migrants et les extra-occidentaux que par médias interposés.
J’ai aussi pu travailler et observer des associations beaucoup plus caricaturales, faisant montre de comportements beaucoup plus violents, paternalistes, infantilisants et ostentatoirement plus ouvertement disqualifiants envers le public extra-occidental. Et j’évoque aussi ces associations dans ma thèse et dans mes conférences. Mais pour ce qui concerne mon terrain principal, je me suis penché sur deux associations plutôt ouvertes : Diane, une association non-mixte (réservée aux femmes) et une association mixte, que j’appelle Care, elle aussi bienveillante a priori. J’ai travaillé longtemps pour ces deux associations. Ce sont des terrains que je connaissais déjà et sur lesquels je suis retourné en 2016 en tant qu’anthropologue. J’ai pu aussi observer une dizaine d’autres associations à diverses occasions (lors de conférences, lors de formations données, lors d’événements publics où nous avons, les auteures migrantes et moi-même, présenté les recueils collectifs des ateliers, qui ont été publiés par les associations Diane et Care). Pour ce qui concerne mon terrain d’étude périphérique, il y donc d’autres associations (entre 10 et 20) et différent.es enseignant.es, dont certaines bien moins « ouvertes » que ne le sont Care et Diane.
C’est la rencontre entre les imaginaires de ces deux groupes (enseignantes euro-descendantes et migrantes) que j’ai interrogé à travers cette étude anthropologique, la rencontre et aussi la confrontation de ces imaginaires.
Je ne voulais pas être dans la caricature. Et pour que si jamais des choses apparaissaient qui relevaient de formes de discrimination ou de pratiques discriminatoires inconscientes, cela puisse nous inviter à penser de ce qu’il peut en être ailleurs, là où il y a moins d’ouverture.
Quel lien fais-tu entre la problématique de ta recherche et la décolonisation des savoirs ?
À la base, je ne cherchais pas à travailler spécialement sur la décolonisation des savoirs mais cette problématique est, dans mon travail, présente depuis longtemps, en amont de ma recherche doctorale[9] (écouter à ce sujet les extraits du Portrait du colonialiste sur Youmanity). En commençant ma recherche en 2016, je sais déjà que je vais convoquer des situations problématiques observées de 2006 à 2016. Je n’exclue pas l’hypothèse que je vais en découvrir aussi en tant qu’ethnographe, durant mes quatre années de recherche et de terrain (2016-2020). Mais je ne suis pas forcément entré dans mon travail ethnographique en étant sûr que j’allais choisir comme question centrale celle de la décolonisation des savoirs ou du regard invisibilisant porté sur certains savoirs issus du Sud au sens non seulement géographique mais aussi multi-situé et politique.
À vrai dire, vers 2014, alors que je commençais à envisager de mener une recherche au sein des milieux de l’alphabétisation, lorsque j’imaginais faire mon terrain dans l’association Diane, je pensais me centrer sur la question du rapport au corps, d’une part, des enseignantes majoritairement euro-descendantes et, d’autre part, des migrantes suivant des cours de français dans cette association. Simplement, ce qui m’intéressait au départ, c’était le décalage que j’avais repéré, entre la manière dont les enseignantes de Diane parlaient des femmes migrantes et de leur rapport au corps, et ce que me donnait à comprendre les migrantes, durant les ateliers d’écriture, de leur réel et complexe rapport au corps. Les enseignantes présentaient souvent les migrantes comme des femmes qui n’avaient pas d’histoire d’amour, qui étaient dans des relations de couple compliquées, qui ne bougeaient pas, qui ne dansaient pas, qui restaient souvent à la maison, qui avaient tendance à prendre vite du poids. Un peu le stéréotype de la ménagère mangeant beaucoup et grossissant.
Or, ce que je percevais dans les ateliers d’écriture, où j’étais seul avec différentes femmes migrantes, c’était des rapports au corps beaucoup plus complexes que cela. Notamment, d’une part, parce que les migrantes que j’ai rencontrées dans les ateliers sont souvent des femmes qui savent très bien danser, et qu’elles ont appris cela depuis qu’elles étaient petites, donc de manière à la fois informelle et rigoureuse. Elles savent danser des danses compliquées pour un novice, exigeant un rapport au rythme très subtil, exigeant l’acquisition d’une grande virtuosité. Par ailleurs, elles savent aussi parler du corps.
Par exemple, certaines des femmes migrantes que j’ai pu rencontrer (à 90 % musulmanes sunnites et croyantes), nettoient les corps des morts et avaient des phrases sur ces corps très intéressantes. Une femme, Hasna, m’a dit un jour « voilà, je fais très attention quand je nettoie les morts, car les morts n’entendent plus mais restent très sensibles ». Il y un imaginaire derrière cette phrase… qui montre que l’épaisseur entre la vie et la mort, dans la culture d’Hasna, n’a pas la même densité que dans la culture occidentale. Les morts sont sensibles. Quelque chose se passe encore entre eux et les vivants : émerge là un égard relatif aux morts qui est interpellant, qui donne envie d’en savoir plus, et qui peut questionner la manière dont se passe le traitement des morts dans nos sociétés.
Il s’agissait alors de mettre en évidence, à travers ce qui est dit et écrit dans les ateliers, des cultures complexes et occultées ?
Oui, tout à fait. Des pratiques culturelles, mais aussi un imaginaire et des conceptions complexes, invitant à penser. Mais au départ mon approche était plus centrée sur les représentations du corps ; les représentations du corps des enseignantes blanches, et celles des migrantes extra-occidentales, majoritairement musulmanes et toutes croyantes et pratiquantes. Et comme je l’ai dit en amont, il y avait un décalage interpellant entre ce que disaient les enseignantes du rapport au corps des migrantes, et le rapport au corps des migrantes que ces dernières me donnaient à observer.
Une femme, Hasna, m’a dit un jour « voilà, je fais très attention quand je nettoie les morts, car les morts n’entendent plus mais restent très sensibles ». Il y un imaginaire derrière cette phrase… qui montre que l’épaisseur entre la vie et la mort est différente par rapport à notre société.
Par exemple, certaines des femmes migrantes que j’ai pu rencontrer (à 90 % musulmanes sunnites et croyantes), nettoient les corps des morts et avaient des phrases sur ces corps très intéressantes. Une femme, Hasna, m’a dit un jour « voilà, je fais très attention quand je nettoie les morts, car les morts n’entendent plus mais restent très sensibles ». Il y un imaginaire derrière cette phrase… qui montre que l’épaisseur entre la vie et la mort, dans la culture d’Hasna, n’a pas la même densité que dans la culture occidentale. Les morts sont sensibles. Quelque chose se passe encore entre eux et les vivants : émerge là un égard relatif aux morts qui est interpellant, qui donne envie d’en savoir plus, et qui peut questionner la manière dont se passe le traitement des morts dans nos sociétés.
Il s’agissait alors de mettre en évidence, à travers ce qui est dit et écrit dans les ateliers, des cultures complexes et occultées ?
Oui, tout à fait. Des pratiques culturelles, mais aussi un imaginaire et des conceptions complexes, invitant à penser. Mais au départ mon approche était plus centrée sur les représentations du corps ; les représentations du corps des enseignantes blanches, et celles des migrantes extra-occidentales, majoritairement musulmanes et toutes croyantes et pratiquantes. Et comme je l’ai dit en amont, il y avait un décalage interpellant entre ce que disaient les enseignantes du rapport au corps des migrantes, et le rapport au corps des migrantes que ces dernières me donnaient à observer.
[1] MARFOUK A., 2018, « Discrimination à l’embauche : une réalité mondiale qui pèse sur nos sociétés », La Tribune, https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/discrimination-a-l-embauche-une-realite-mondiale-qui-pese-sur-nos-societes-794507.html
[2] BLANCHARD E., 2014, « Contrôle au faciès : une cérémonie de dégradation », Paris, Plein Droit, n°103, Discriminations.
[3] FASSIN D., 2011, « La force de l’ordre, une anthropologie de la police des quartiers », Paris, Seuil.
[4] DELPHY, C., 2008, « Classer, dominer. Qui sont les autres ? », Paris, La Fabrique.
[5] PIOLAT J., 2020, « Les discriminations, vecteur de la propagation du virus », Bruxelles, Le Guide Social, https://pro.guidesocial.be/articles/carte-blanche/les-discriminations-vecteur-de-la-propagation-du-virus
[6] https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/05/17/coronavirus-une-surmortalite-tres-elevee-en-seine-saint-denis_6039910_3224.html ; MARLIERE E., 2020, « Dans les cités, le sentiment d’injustice s’intensifie avec le confinement », The Conversation. EPSTEIN R., KIRSZBAUM T., 2020, « Épidémie virale et panique morale : les quartiers populaires au temps du Covid-19 », AOC (Analyse Opinion Critique).
[7] PIOLAT J., VLEMINCKX J., 2020, « Politique du tri en contexte pandémique », Bruxelles, Le Soir.
[8] Nom d’emprunt, comme pour toutes les personnes et associations citées, elles sont anonymisées dans cette recherche.
[9] PIOLAT J., 2011, « Portrait du colonialiste. L’effet boomerang de sa violence de ses destructions », Paris, La Découverte.
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Du sudalisme. Ethnographie d’une alphabétisation ambiguë et d’un dangereux clivage.
Auteur : Jérémie Piolat, anthropologue, boursier FRESH (FNRS-FSR), au sein du LAAP, (Laboratoire d’Anthropologie Prospective), Institut IACCHOS, UCL.
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