Le focus sémantique de la rédaction.

Engagement

Affectif, professionnel, humanitaire, politique, sportif, écologique, familial… L’engagement peut revêtir différente formes. S’engager consiste à se lier, par une promesse volontaire et consciente, à entreprendre quelque chose, à participer à un projet ou une action s’inscrivant dans le temps. L’engagement peut se faire à travers un projet personnel ou collectif qui vise la construction de la personne qui s’y implique.

Si le projet est personnel, cette construction personnelle et la détente ou la satisfaction qu’elle implique peuvent être les seuls objectifs.

Dans le cas d’un projet collectif, il existe un intérêt pour la collectivité, une ambition d’aller vers un mieux vivre ensemble. Les motivations peuvent toutefois être du domaine personnel ou collectif : plaisir de se retrouver, partager des expériences, renforcer un sentiment d’appartenance, se réaliser… Le projet reste un moyen de s’engager et non une fin en soi.

Il peut être partie ou total. Ce dernier comprend trois dimensions :

  • comportementale : consacrer du temps à l’activité, effectuer des actions concrètes, s’impliquer…
  • affective : éprouver du plaisir découlant de l’activité, etc.
  • cognitive : apprendre les techniques ou les choses liées à l’activité, nourrir son idéal.

Mobilisation

Faire appel à toutes ses forces, ses capacités, son énergie, sa motivation ou celles des autres en vue d’un accomplissement. Œuvrer pour un changement de situation, favorable à soi-même ou au groupe auquel on appartient.

Se mobiliser collectivement implique que les activités proposées soient coordonnées autour de valeurs, de motivations et d’intérêts communs.

Manifestations, pétitions, boycott, appel aux médias… Les formes de mobilisation sont multiples ; elles sont souvent éphémères et relativement spontanées. Il en est de même des objectifs : il peut s’agir d’infléchir des choix gouvernementaux ou plus simplement influencer l’opinion publique sur un thème particulier.

Les mobilisations collectives témoignent d’une conscience collective de ceux qui y participent, et d’une constitution des identités sociales. Elles constituent la mesure de l’engagement et du lien d’un individu envers le groupe ainsi que la cause qui est portée. Le temps de la mobilisation, les actions de l’individu mobilisé sont alignées sur les priorités et les besoins du collectif.

Mise en action

Dans un contexte de changement désiré, la mise en action caractérise l’instant précis où l’individu accomplit accompagne son intention d’agir par un geste nécessaire. Elle est généralement précédée de phases d’information, de sensibilisation ou de conscientisation, qui viennent préparer et pousser l’individu à sa mise en action.

Ce sont les connaissances, les compétences et l’esprit critique, couplés aux liens affectifs, émotionnels avec un projet qui fait sens, qui permettent d’orienter les choix individuels, de développer une action et de s’y engager. Le caractère important, urgent, évident, prioritaire du geste à accomplir joue un rôle déterminant dans la décision de celui qui est appelé à agir.

Le fait que l’action ou le projet soit conçu par les gens eux-mêmes et que les valeurs qui le sous-tendent soient partagées sont essentiels dans la réussite du processus . Quand le public n’est pas encore en démarche de se mettre en action, le processus pédagogique va plutôt montrer au public l’intérêt et l’importance de la mise-en-action.

Le syndrome du passager clandestin

L’existence objective d’un groupe d’individus aux intérêts communs n’entraîne pas automatiquement l’apparition de mobilisations collectives. A mesure que la taille du groupe augmente, la probabilité d’action commune décline. Comment expliquer ce paradoxe ? Tout dépend d’une analyse coût/avantage (utilitariste) de la participation individuelle à l’action collective : à mesure que la taille du groupe mécontent progresse, la non-participation devient plus rentable. En effet, l’individu profite alors des éventuelles actions d’autrui, sans avoir lui-même à se dépenser en temps ou en argent. La stratégie la plus efficace du point de vue individuel est donc bien celle du passager clandestin… Seul problème : lorsque chacun raisonne de la sorte, il n’y a plus d’action collective possible. Et vous, par combien d’engagements êtes-vous liés ?

En savoir +

Sources : siepe.be, ses.webclass.fr, oxfammagasinsdumonde.be

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