Le chômage malgré un haut niveau d’éducation
Les Belgo-Congolais, Belgo-Rwandais et Belgo-Burundais se caractérisent par un haut niveau d’éducation : plus de 60% sont porteurs d’un diplôme de l’enseignement supérieur, soit un niveau d’éducation plus élevé que celui de la moyenne belge et d’autres groupes issus de l’immigration. Pourtant, le taux de chômage de ces populations est 4 fois supérieur à celui de la moyenne nationale. C’est ce que révèle une étude commanditée par la Fondation Roi Baudouin à des chercheurs de l’UCL, de l’ULg et de la VUB. Plus de la moitié des personnes interrogées occupent en outre un emploi en-dessous de leur niveau d’études. Les causes de ce déclassement socio-professionnel semblent liées tant aux discriminations à l’embauche qu’à la non-reconnaissance en Belgique du niveau des diplômes acquis dans les pays d’origine. Si 61% d’entre eux se sentent Belges; 86% estiment être perçus comme étrangers.