Ways of Seeing, une exposition singulière qui nous rappelle que le lien entre ce que nous percevons et ce que nous savons n’est jamais fixe. Son message, « voir est un acte fondamentalement politique ».
Son point de départ est l’ouvrage critique clé de John Berger « Ways of seeing » de 1972 lui-même inspiré de Walter Benjamin quant à l’impact de la diffusion massive d’images d’ œuvres d’art (suite à leur reproductibilité technique) sur notre regard. Berger appelait aussi à une révision du canon eurocentré de l’histoire de l’art, de la tradition du nu féminin et des contextes politisés des modes d’exposition des œuvres. A partir de ces constats l’exposition revendique l’acte de regarder une œuvre comme une tentative de déchiffrement libérant le spectateur de codes et de symboles qui orientent sa perception de l’œuvre. Ways of Seeing a réuni plus de 27 artistes et collectifs d’artistes, 70 œuvres et des media allant de la sculpture et la photographie jusqu’au son, la vidéo et l’installation. Cette exposition exceptionnelle, qui a voyagé d’Istanbul (Turquie) à Bruxelles (Belgique). Voici un petit aperçu de ce qu’il y avait à y découvrir.
L’art, la conservation et toutes les formes de créativité sont une question de perspective, d’orientation, de découverte et d’exploration de nouveaux moyens de regarder les choses qui, au premier regard, peuvent sembler sans intérêt et familières.
L’artiste, créateur de choses, questionne le spectateur quant à sa perception de ce qu’il voit.
Ghada Amer, Chris Bond, Frédéric Borgella, Thierry Bosquet, James Casebere, David Claerbout, Jojakim Cortis & Adrian Sonderegger, Salvador Dali, Hans-Peter Feldmann, Mona Hatoum, Jeppe Hein, Paul et Marlene Kos, Alicja Kwade, Gustav Metzger, Herman Moll, Shana Moulton, Vik Muniz, Grayson Perry, Walid Raad, Fred Sandback, Hassan Sharif, Cindy Sherman, Markus Schinwald, Kim Tschang-Yeul, James Turrell, Kara Walker, James Webb.