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On ne le dira jamais assez, notre cerveau est une véritable usine à préjugés, il en fabrique plus vite qu’il n’en abandonne. De plus, il est complètement idiot lorsqu’il s’agit d’évaluer des statistiques car il les évalue toujours à l’aulne de ses préjugés et de ses émotions. Voyons voir avec ce quiz de la FUCID s’il est temps pour vous de réviser vos jugements ou si vous êtes bon pour le service…
Questions du QUIZ
1/ Quel pourcentage de la population belge les immigrés représentent-ils ?
- 16%
- 36%
- 26%
2/ Migration et dépenses publiques :
- Les immigrés représentent un coût important pour la Belgique et creusent le trou de la sécurité sociale, comme l’a rappelé récemment Bart De Wever dans les médias
- Les immigrés ne coûtent pas plus à la société qu’ils ne lui rapportent
- Les immigrés représentent une richesse pour la Belgique et contribuent même à renforcer la sécurité sociale
3/ Qui migre vers la Belgique ?
- Majoritairement des hommes
- Majoritairement des femmes
- C’est kif-kif
4/ Quand la Belgique a-t-elle connu le flux migratoire le plus important de son histoire ?
- Après la seconde guerre mondiale : la Belgique connaît une importante immigration étrangère composée essentiellement de travailleurs issus du bassin méditerranéen
- À la fin des années 2000 : à cause du conflit en ex-Yougoslavie et notamment la guerre au Kosovo
- Aujourd’hui : dû notamment à la guerre en Syrie, la Belgique rencontre actuellement le flux migratoire le plus important qu’elle ait connu
5/ Comment les autorités belges gèrent l’intégration des migrants dans la société belge ?
- Nul. Rien n’est fait pour que les immigrés s’intègrent
- Les primo-arrivants ont la possibilité, s’ils le désirent, de suivre un « parcours d’intégration » (cours de français, de citoyenneté et d’insertion socio-professionnelle)
- Les primo-arrivants ont l’obligation légale de suivre un « parcours d’intégration » (cours de français, de citoyenneté et d’insertion socio-professionnelle), sauf s’ils viennent de l’Union Européenne
6/ Quelle est la principale raison d’entrée sur le territoire belge pour un migrant ?
- Une mauvaise situation économique dans son pays d’origine et l’espoir d’une vie meilleure en Belgique
- Une menace pour sa sécurité à cause d’un conflit ou de discriminations ou d’insécurités dans son pays d’origine
- Rejoindre un membre de sa famille nucléaire (parents-enfants) qui a migré (le « regroupement familial »)
7/ Quel est le top 5 des nationalités étrangères en Wallonie (en 2018) ?
- a: Italie / b: France / c: Allemagne / d: Maroc / e: Espagne
- a: Maroc / b: France / c: Pays-Bas / d: Italie / e: Turquie
- a: France / b: Syrie / c: Irak / d: République Démocratique du Congo / e: Maroc
8/ Parlons emploi ! Comment cela se passe-t-il pour les immigrés ?
- Ils occupent des postes que des Belges pourraient occuper et réduisent donc les perspectives d’emploi des travailleurs non-immigrés
- De nombreux immigrés créent leur propre emploi et favorisent même l’emploi chez les Belges puisque certains postes sont occupés par des non-immigrés
- Ils sont presque tous au chômage et donc creusent le trou de la sécurité sociale
Réponses au QUIZ
1/ Réponse 1 : Bien que beaucoup de Belges ont tendance à surestimer la présence des immigrés en Belgique, ils représentent 16% de la population.
2/ Réponse 3 : Les immigrés contribuent à la richesse de la Belgique et contribuent même à renforcer la sécurité sociale. En effet, nous connaissons un vieillissement de la population qui pourrait entrainer des difficultés à financer vos futures pensions. La population étant issue de la migration étant plus jeune, elle participe aux recettes de l’État et donc à financer les dépenses publiques, dont la sécurité sociale.
3/ Réponse 2 : C’est presque équivalent mais il y a quand même une petite majorité de femmes qui migrent en Belgique.
4/ Réponse 2 : C’est entre 2008 et 2010 que la Belgique connait le plus grand flux migratoire de son Histoire. On compte alors quelques 42.000 demandes d’asile pour 18.710 en 2016. Au plus fort de ce que l’on nomme «la crise des réfugiés», la Belgique a enregistré 35.000 demandes. Cela reste moins que lors de la guerre au Kosovo.
5/ Réponse 3 : La Flandre dispose d’un parcours d’intégration structuré et obligatoire depuis 2003. Un dispositif similaire existe aussi dans d’autres pays voisins. Pour la Wallonie et Bruxelles, les premières bases légales pour l’instauration d’un tel parcours ont vu le jour en 2013.
6/ Réponse 3 : Le regroupement familial reste la principale voie d’entrée sur le territoire belge avec 50% des titres de séjour accordés pour des raisons familiales.
7/ Réponse 1 : Découvrez les statistiques de l’IWEPS sur la population étrangère (personnes de nationalité étrangère) établie en Wallonie en 2018. Vous pouvez aller plus loin avec les analyses Eurostat réalisées par l’UE.
ATTENTION ici à ne pas confondre les notions d’immigré et de réfugié. Relisez Migrant·e, réfugié·e, sans papier, comment bien nommer la réalité des personnes en migration ? publié sur Youmanity.org. Toute personne qui quitte son pays pour un autre est un immigré. Si cette personne introduit une demande de protection internationale, elle devient un demandeur d’asile, et si sa demande est accordée, elle obtient alors le statut de réfugié. Dans le cas contraire, si elle décide de rester malgré tout, elle devient un «sans papier».
8/ Réponse 2 : Bien que le chômage reste un problème parmi la population immigrée, nombreux d’entre eux créent leur propre emploi et génèrent de ce fait de nouveaux postes, dont certains sont occupés par des travailleurs non-immigrés.
Mon score
Entre 8/8 et 6/8 : FÉLICITATIONS ! Vous êtes bien informé sur la thématique migratoire ! Tellement d’informations circulent qu’il est parfois difficile de faire la part entre messages alarmistes, discours stéréotypés et statistiques concrètes.
Entre 5/8 et 3/8 : C’EST UNE BONNE MOYENNE… mais vous pouvez faire mieux ! Entre les messages véhiculés par certains partis politiques comme la NVA et le MR ou le ton alarmiste de certains médias, il est parfois difficile de se faire sa propre opinion. Vous souhaitez en savoir plus, rendez-vous sur www.fucid.be !
Entre 2/8 et 0/8 : NE VOUS DÉCOURAGEZ PAS ! Les clichés sont partout et absolument tout le monde en a. Le tout maintenant c’est de réussir à les identifier et, surtout à les déconstruire. Pour vous soutenir dans ce challenge, la FUCID est là !
En savoir +
À chaque rentrée, la FUCID vous propose de faire le FOCUS sur la thématique de la campagne actuelle.
Ce QUIZ a été publié initialement dans le numéro de mars 2018 sur la migration, téléchargeable en cliquant sur l’image ci-contre. Les dernières publications sont disponibles sur le site de la FUCID.
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